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Quelle est la place de l’intelligence artificielle dans votre main-d’œuvre?

Les recruteurs ne sélectionnent pas les technologies comme ils sélectionnent les candidats pour un poste. Avec l’arrivée de nouvelles technologies, cette distinction pourrait cependant bientôt s’estomper; les systèmes de suivi des candidats devront être adaptés pour répondre à ce besoin émergent.

L’intelligence augmentée : le juste milieu

L’intelligence artificielle a des sens différents selon qui en parle : les définitions vont des plus simples exemples d’automatisation jusqu’aux machines qui pensent par elles-mêmes, tirent des leçons et agissent sans aucune directive des êtres humains.

Les machines de ce genre sont, pour l’instant, confinées en grande partie dans le domaine de la fiction. L’automatisation de base, en revanche, est mise au service des gens depuis des décennies sous différentes formes, allant des macros dans les suites de productivité bureautique aux systèmes de navigation routière (GPS).

L’intelligence augmentée se trouve à peu près à mi-chemin entre ces deux extrêmes. Ce terme désigne une classe d’outils qui agissent de façon autonome dans un rôle donné et qui nécessitent l’intervention humaine pour accomplir une tâche.

L’utilisation de l’intelligence augmentée dans la cybersécurité

L’intelligence augmentée nécessite la collaboration entre la personne et la machine. Dans un article publié dans Quora, Michael Armistead, cofondateur et président directeur général de Respond Software, définit cette relation dans le contexte de la cybersécurité : « Les systèmes d’intelligence artificielle peuvent détecter les anomalies plus rapidement et plus systématiquement que les humains, ils peuvent détecter des anomalies impossibles à déceler pour des humains dans des ensembles de données et ils peuvent travailler de façon continue (24/7/365) sans démontrer de la fatigue, de l’ennui ou un parti pris. »

Michael Armistead estime que l’industrie ne peut pas trouver de travailleurs compétents assez rapidement pour satisfaire la demande de talents en cybersécurité. Les professionnels du recrutement dans d’autres domaines éprouvent peut-être aussi ce problème. Ils pourraient être enclins à adopter son point de vue :

« L’intelligence artificielle peut libérer les analystes des tranchées de la sécurité d’entreprise en leur permettant de se concentrer sur les décisions complexes qui ne peuvent pas être prises par des ordinateurs. En d’autres mots, je m’attends à ce que l’intelligence artificielle prenne en charge le travail volumineux touchant les signaux faibles et à ce qu’elle offre aux professionnels de la sécurité un meilleur travail : au lieu de regarder un moniteur pour suivre les alertes produites par les nombreux systèmes de sécurité, les professionnels auront un vrai travail de détective et de sécurité proactive à accomplir, bref, un travail bien plus stimulant, bien plus intéressant et beaucoup plus précieux pour leur entreprise. »

Les propos d’Armistead ne portent pas sur l’élimination de postes, mais sur l’automatisation des tâches que les ordinateurs peuvent mieux accomplir que les personnes.

Cette notion est intéressante pour les recruteurs : n’ont-ils pas pour mandat de s’assurer que l’organisation a les ressources nécessaires pour atteindre ses objectifs? Dans l’esprit de Michael Armistead, le terme ressources pourrait vouloir dire une combinaison de personnel et de technologie pouvant effectuer « de manière autonome » les tâches traditionnellement accomplies par des personnes.

Pour reprendre les mots d’Armistead : « Si nous appliquons correctement l’intelligence artificielle, nous pouvons l’utiliser pour effectuer des tâches qui ne conviennent pas aux personnes. Les ordinateurs sont bons pour faire inlassablement la même chose de manière répétée et cohérente. Les humains sont bons pour faire correspondre des modèles complexes, travailler dans les nuances et faire preuve de curiosité. »

Comment l’intelligence augmentée peut-elle façonner la main-d’œuvre de demain?

Les ordinateurs font ce qu’ils peuvent faire. Les êtres humains font ce que les ordinateurs ne peuvent pas faire. C’est aussi simple que ça.

L’exemple d’Armistead illustre cette relation : la technologie autonome peut être utilisée pour soutenir les efforts des êtres humains. Elle ne peut toutefois pas remplacer les personnes, notamment en ce qui a trait à des qualités comme celles-ci :

  • intelligence émotionnelle;

  • créativité;

  • persuasion;

  • innovation;

  • jugement complexe.

Même lorsque les machines peuvent apprendre, elles ne peuvent pas (du moins à l’heure actuelle) gérer les types d’apprentissages que les humains utilisent pour développer les qualités mentionnées ci-dessus (Si vous vous demandez pourquoi, lisez le livre de Byron Reese The Fourth Age: Smart Robots, Conscious Computers, and the Future of Humanity).

Le rôle du recruteur pourrait donc être appelé à évoluer et à aller plus loin qu’à pourvoir les postes avec les bons candidats. Les recruteurs pourraient avoir à devenir des experts dans la recherche des ressources appropriées, humaines ou machines, pour accomplir les tâches liées à chaque poste.

Comment l’intelligence augmentée peut-elle façonner le travail de suivi des candidats de demain?

Revenons à la déclaration que Michael Armistead a publiée dans Quora : « Les systèmes d’intelligence artificielle peuvent détecter les anomalies plus rapidement et plus systématiquement que les humains, ils peuvent détecter des anomalies impossibles à déceler pour des humains dans des ensembles de données et ils peuvent travailler de façon continue (24/7/365) sans démontrer de la fatigue, de l’ennui ou un parti pris. »

Armistead a parlé d’outils de cybersécurité, mais cette déclaration pourrait tout aussi bien s’appliquer à un logiciel de gestion des ressources humaines. Lorsqu’un système de recrutement accumule suffisamment de données sur chaque étape du processus, depuis l’affichage des postes jusqu’à la soumission de candidatures, en passant par la sélection et l’embauche, il peut en apprendre suffisamment pour aider les recruteurs à sélectionner rapidement les meilleurs candidats (la question de savoir si et comment le système prend en compte d’autres types de ressources est un sujet que j’aborderai un autre jour).

C’est peut-être de cette façon que l’intelligence artificielle va redéfinir la profession des ressources humaines et les systèmes de gestion des candidats qu’utilisent les spécialistes des RH.